septembre 17, 2009

VRAI OU FAUX #1

Jimi Hendrix est le meilleur guitariste de tous les temps (source)





FAUX. Du strict point de vue technique, Hendrix a, il est vrai, révolutionné l'usage de la guitare électrique (ce n'est pas un scoop). Mais il a été dépassé depuis par une horde de monomaniaques du manche, tels Steve Vai, Eddie Van Halen ou Yngwie Malmsteen, tous capables de jouer beaucoup plus vite et avec une précision surhumaine.

Sauf qu'à vrai dire, cette question n'a absolument aucun intérêt, à part pour un lecteur de Guitar Part. Si Malmsteen et compagnie ont sorti et continuent de sortir des disques atroces, dont la haute teneur en soli virtuoses peine à cacher l'indigence musicale, Jimi Hendrix lui-même n'était pas en reste du point de vue de l'ennui sidéral.

Certes, nous serions vraiment de mauvaise foi en affirmant que le célèbre musicien n'a jamais écrit quoi que ce soit de valable : de petites merveilles comme "Hey Joe" ou "All along the watchtower" seraient là pour nous contredire. Ah, ce n'est pas lui qui les a écrites ? Au temps pour moi.

Mais sérieusement, quel mélomane du XXIème siècle peut décemment écouter son "chef-d’œuvre" de 1969 Electric Ladyland en intégralité ? Ces seize morceaux interminables, gorgés de vaine virtuosité, cette bouillie de Stratocaster dégoulinante, ces parties de guitare jouées à l'envers et surtout cette saloperie 60's qu'est la pédale wah-wah, utilisée ici à tout bout de champ comme preuve de la liberté artistique de l'auteur ! Au secours !

Et que dire alors des innombrables live d'Hendrix qui pullulent dans les bacs à disque : live à l'Ile de Wight, live à Woodstock, live à Monterey, j'en passe et des plus abominables ! Par quel mystère, par quelle incompréhensible injonction sociale des êtres humains comme vous et moi peuvent-ils se résoudre à écouter des versions de "Machine Gun" longues de 13 minutes 36, sans être pris de nausée face à cette assommante masturbation pentatonique ? Des sources sûres nous apprennent d’ailleurs qu’Hendrix en personne aurait succombé à l’écoute d’un de ses disques, noyé par les vomissements qui en ont résulté.

"Attends, le mec, il arrivait à jouer avec les dents !" me rétorquent déjà certains des plus névropathes de ses admirateurs. Avec les dents ! Mais qu'il joue avec les dents si ça l'amuse, ou avec le nez, les oreilles ou un balai à chiottes ! Mais par pitié, qu'il écrive des chansons avant de venir les jouer !



Je vous défie de regarder cette vidéo jusqu'au bout.

16 commentaires:

  1. Cet article est absolument scandaleux, bourré de mauvaise foi. Il aurai fallu commencer par distinguer entre l'artiste et le fétichisme crétin que lui portent certains de ses "fans".
    Il aurai fallu dire que Jimi Hendrix a inventé le psychédélisme avec son premier album, qui secoua littéralement l'Angleterre en son temps. Enfin, il aurai fallu évoquer les merveilles que sont, au hasard, "Manic Depression", "The Wind Cries Mary", ou encore "Are You Experienced". Certes notre ami semble s'être quelque peu égaré à la fin de sa carrière, comme en attestent beaucoup trop de prestations live navrantes, mais cela ne justifie pas ce négationnisme anti-guitar-héros primaire.

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  2. De même qu'Hitler a construit des autoroutes et que Staline a alphabétisé la population soviétique, Jimi Hendrix a sorti quelques bonnes chansons. Cela suffit-il a masquer l'étendue de ses méfaits ?
    Vous avez judicieusement noté l'absence d'"Are You Experienced ?" (1967) dans cet article. Ce premier album contient, je vous l'accorde, son lot de chansons correctes, dont certaines peuvent même encore être écoutées aujourd'hui sans défaillir (vous en avez cité certaines). Mais pour un album potable, l'amateur de rock est confronté à la série de daubes qui ont suivi : "Axis : Bold As Love", "Electric Ladyland", "Band Of Gypsys" sont des disques irrémédiablement pénibles, datés, qui ont pu faire leur petit effet il y a 40 ans mais qui n'ont pas survécu à l'épreuve du temps. Je ne reviens pas sur l'atrocité des disques lives, qui constituent (hélas) la grande majorité des disques aujourd'hui disponibles de Jimi Hendrix, et dont j'ai déjà évoqué les effets regrettables sur la digestion.
    Pour finir, qu'il ait secoué l'Angleterre de l'époque, c'est indéniable. Que ses disques aient encore un intérêt dans le monde de 2009, c'est contestable.

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  3. Je vous rejoins sur certains points, mais vous conteste le droit de qualifier unilateralement "Electric Ladyland" de "daube". S'il est évident qu'il est presque impossible d'écouter l'album en entier sans maudire l'inventeur du LSD, il est indéniable que "Voodoo Chile (Slight Return)" constitue le canon absolu en matière de frappé de mi grave, sans lequel, je le pense, "Helter Skelter" n'aurait jamais vu le jour. Ecoutez le son, ce mi formidable, déchirant, envoutant... en matière d'accord tantrique, on ne fait pas mieux. Mais pour accéder à ce genre de merveilles (nombreuses dans l'oeuvre de Hendrix, même s'il faut parfois savoir les dénicher) il faut d'abord rompre avec la réception vulgaire de l'artiste (en somme, fermez Rock&Folk, et ouvrez vos oreilles). Je vous renvoie également à "Up From The Sky", présent sur le "Axis:Bold As Love" que vous rejetez sans nuance.
    Alors non, définitivement, on a pas le droit d'envoyer chier en bloc une œuvre de cette importance, sauf à vouloir exprimer par un tel rejet le ressentiment que vous inspire les panégyriques crétins de vos confrères de "total guitar", ou à vouloir prendre la posture du moderniste à moindre frais.

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  4. Ecoutez, mon vieux, on ne va pas y passer la nuit. Si les mi grave d'Hendrix vous font bander, grand bien vous fasse. Moi ils m'endorment, de même que ses la, ses sol et ses do. Ce que vous encensez chez lui, c'est justement ce que je lui reproche : ses pseudo-fulgurances, ses riffs "ingénieux", ses "micro-bends légèrement en-dessous de la tonalité", ses petits effets de manche (le fameux E7#9 de "Purple Haze" : oh mon Dieu c'est qu'il ferait presque du jazz, quel génie), tous ces trucs censés provoquer une déflagration sonique tétra-nucléaire dans les oreilles (grandes ouvertes, ne vous en déplaise) de l'auditeur. Derrière ces prétendues "merveilles qu'il faut savoir dénicher", je n'entends aucune véritable chanson : vous savez, ce truc avec un début et une fin que faisaient à la même époque les Kinks ou les Stooges, qui eux étaient de véritables architectes de la musique, et qui à la différence d'Hendrix ne concevaient pas la création musicale à travers le seul prisme de leur instrument.

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  5. Bon, effectivement si les "déflagrations punk" et autres "fulgurances free-jazz" (oh mon Dieu, ils ont mis du saxo!! amène le sopalin!!) de l'Iguane et ses collègues consanguins vous émerveillent, je m'incline. Je vous laisse à votre dualisme stérile musicien/songwriter.

    De toute façon, les VDB sont des ringards.

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  6. Haha ! Nous y voilà ! Ce n'était donc pas Arnaud de Montebourg, ni André Malraux qui se cachait derrière votre pseudonyme... Allez crache le morceau, qui es-tu ?

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  7. Je ne suis pas AM, mais un humble musicien autant fasciné par le songwriting de Ray Davies que par la sensibilité d'instrumentiste de Harrisson ou de Hendrix, et qui trouve une extase dans la synthèse de ces deux qualités, présente dans des pièces, à mon sens maitresses, telles que "Abbey Road", ou encore "Are You Experienced" (mais il est inutile de continuer ce débat, les deux points de vue ont été suffisamment éxposés).

    Quoi qu'il en soit, je partage le fond de votre propos, même s'il me semble dans ce cas précis réaliser l'amalgame de la subjectivité et de l'unilatéralité de l'analyse.

    Bien à vous,

    JG/LV.

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  8. quand on aime les shades on ferme sa gueule

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  9. Bien vu, l'anonyme ! Elegance du propos, pertinence de l'analyse, on peut dire que vous marquez des points ! Cul Sec est justement à la recherche de fines plumes dans votre genre, ça vous intéresserait de participer ? Votre style impérieux et sans concession ne déparerait pas dans nos colonnes.

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  10. Ce n'est pas moi l'anonyme Julien. Mais ça aurait pu!

    Je peux avoir des commentaires sur mon article aussi s'il te plaît. Je me sens délaissé. Faudra-t-il que j'écrive un article sur les shades pour attirer ton attention?

    Valéry

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  11. Ami de la mauvaife foi, bonfoir.
    Fe petit article fur Hendrix mèlant commentaires unilatéraux, référenfes choifies en dépit de toute objectivité, foufis de son auteur de faire partager au lecteur fes troubles gaftro-inteftinaux à illuminé mon début de journée.
    Merfi.
    M.G.B.
    Poft Fcriptum: à quand un taillage de pipe en règle pour notre ami à tous M Farkosy?

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  12. je dirais plutôt : quand on a découvert le rock via les libertines on se tait.
    c'est tout.

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  13. "Que ses disques aient encore un intérêt dans le monde de 2009, c'est contestable"

    Apparemment ils en ont encore étant donner qu'il y a des mélomanes suffisamment accrochés de l'estomac et ouvert des oreilles pour savoir apprécier ces merveilleux album qui nous ont permis de découvrir une conception fondamentalement décalée, sale et peu conventionnelle de la musique;
    Si des gens prennent la peine de les défendre aujourd'hui sur votre fosse (très) sceptique virtuelle on peut en conclure qu'ils sont bel et bien intemporel.
    Alors mon coco: si t'as l'estomac fragile et la diarrhée aisément épandable à la dégustation de l'un des plats copieux du bon vieux Jimi, tu peux retourner ingurgiter honteusement des biscuits et du thé avec tes rockers français du dimanche que tu peine à défendre tellement leur émanation musicale est insipide. Tu rendrais service aux lecteurs mais également à toi même en nous faisant grâce d'une chiure aussi insignifiante et dispensable que cet article.

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  14. hendrix ne cherchait pas a etre "architecte" de la musique...il etait la musique!!!!

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